Things to See in the Languedoc: Historic
Villages and Bastides: Marsa
Le
village de MARSA dans l'Aude
Le petit village de Marsa (50 habitants) se situe dans la
vallée du Rébenty affluent de lAude.
HISTOIRE DU VILLAGE DE MARSA
Extrait de l'ouvrage "Opération Vilatges al Païs
Cinem' Aude 2000 Fédération Leo Lagrange
Communauté des Commmunes du Canton d'AXAT (F. POUDOU,
F BEDOS, M RAINAUD)
Armoiries de la commune : De sinople aux trois billettes couchées
d'argent rangées en fasce.
MARSA, commune du canton de Quillan; église paroissiale
dédiée à Saint: Loup. l'abbé de
Joucou d'abord, puis le chapitre de Saint-Paul de Fenouillèdes
Pyrénées Orientales).) Présentaient à
la cure; sénéchaussée de Limoux
Son altitude à 650 m le positionne dans la moyenne
montagne des Pyrénées audoises, Il est entouré
dun cadre naturel et verdoyant totalement préservé.
C' était l'un des villages les plus peuplés
de la vallée du Rébenty. Son territoire communal
est aussi l'un des plus vastes avec 20 km2. C'est presque
une anomalie en moyenne montagne, mais cela s'explique par
la fusion de nombreux petits finages périphériques.
Au Moyen âge, le peuplement du bassin de Marsa était
éclaté en un grand nombre de petits villages
et hameaux, une structure héritée des temps
carolingiens. La plupart de ces petites localités se
sont maintenues jusqu'au XVème siècle, certaines
ayant rang de paroisse comme Boulude. Elles disparurent dans
la tourmente du bas Moyen Age: Coudersi, Touzeil, Castelpor
D'autres refirent surface comme Chalabrettes, parfois avec
un nouveau nom : Taffine à la place de Castelpor ou
Les Massols à la place probable du Bac ou Labau nommé
aussi par les anciens " Mataly " à la place
des Bordes.
Au début du siècle, les environs de Marsa reflétaient
encore bien les dernières lueurs de ce monde empreint
des temps médiévaux. La faim de terre avait
poussé les hommes à atteindre les extrêmes
limites de l'espace cultivable, relègant la forêt
aux confins les moins accessibles. Aujourd'hui, la forêt,
les taillis ont remplacé les prairies et les champs
qui étaient cultivés jusqu'au sommet des montagnes..
Du printemps à l'automne, ce cadre offre une palette
de flore et de faune particulière avec en Octobre,
le brame des Cerfs
Le village de Marsa est situé à mi chemin
entre la haute montagne (Font Romeu, Mont Louis) et la mer
Méditerranée (60/70 Km)
Cette seigneurie passa en suite dans la maison de Niort,
puis, au XVIème siècle dans la maison de Plaigne,
et ensuite dans la maison Dufaur de Pibrac. Un membre de cette
maison, Ie fameux Gui Dufaur de Pibrac, décède
à Paris en 1584, composa de petites pièces de
poésies qui ont été traduites dans toutes
les langues. Il est l'auteur de la célèbre chanson
patoise qu'il dédia à Marguerite, Reine de Navarre
pour laquelle il avait une passion. Voici Ie refrain de cette
chanson:
Margaridetto, mas amours
Escoutats la cansounetto,
Fay to per bous !
Citation «Je t'apprendrai, si tu veux, en peu d'heure
Le beau secret du breuvage amoureux. Aime les tiens, tu seras
aimé d'eux, Il n'y a point de recette meilleure.»
Guy du Faur de Pibrac - Quatrains du seigneur de Pibrac
L'ancienne Maison Seigneuriale, transformée en habitations
rurales, se trouve à l'entree du village, avenue de
Joucou. Quatre tourelles flanquaient les angles. II ne reste
que celle du Nord-est. On y voit aussi l'ancienne porte d'entrée
en plein cintre. Le pigeonnier seigneurial, en forme de tour,
sélève en avant du village, aussi sur
I' avenue de Joucou. Il existait un ancien village nommé
Boulude, entre Marsa et le Clat. Au siècle dernier
on pouvait encore distinguer les ruines d'e lancien
village et des pans de murs de l'église
Castelpor et les de Niort
Sur l'éperon rocheux qui domine le Rebenty sur sa
rive droite entre Marsa et Joucou, subsistent quelques vestiges
d'un ancien château appelé dans les anciens textes
Castelpor.
Il ne subsiste que quelques restes de la chemise et les traces
possibles d'un donjon carré.
Il figure pour la première fois dans un diplôme
de Charles le Simple de l'année 907 en faveur de l'abbaye
de Joucou. Castelpor (Castrum Portis) paraît avoir la
même origine que les châteaux voisins d'Able,
d' Aniort, implantés sur le chemin reliant les Fenouillèdes
(pays du foin) au Pays de Sault (Pays des sapins).
Durant tout le Moyen-âge, la destinée de Castelpor
semble liee à la famille de Niort puis, aprés
la croisade anti-albigeoise, à ses héritiers
qui, trouvant le nom d' Aniort trop lourd à porter,
adoptèrent Ie patronyme de « Castelpor »,
moins chargé de passé hérétique.
Après la croisade des Albigeois, la famille fut dépouillée
de tous ses biens et Jéraud d' Aniort, agissant au
nom de tous les siens, abandonna aux officiers du Roy le château
du Castelpor en 1240. En 1260, ce château était
sous la garde de trois sergents ou hommes d'armes et d'un
châtelain, Bernard de Erali, qui recevait un un traitement
de cinq sous par jour.
Cependant, précise Christian Raynaud il faut attendre
la fin du XIIIème siècle avoir la preuve de
l'existence, à Castelpor, d'une petite agglomération
accolée à la forteresse pour former un «
castrum ». Cette localité n'allait pas vivre
plus de deux siècles: au cours du dernier quart du
XIVème siècle, elle succombe dans des cironstances
inconnues et connait le même sort que le château,
dépossèdé de son intérêt
stratégique et peut-être démantelé
depuis le milieu du XIIIème siècle
Maisons
La résurrection fracassante de Castelpor au XVIIème
siècle en tant que seigneurie correrspond à
la reconquête agricole des temps modernes menée
a partir des hameaux dispersés qui caractériseront
jusqu'au début du XXème siècle le paysage
humain du bassin de Marsa.
. Après la chute de Trencavel, Castelpor fut certainement
attribué à quelque chevalier croisé,
pense J. Pouytes, mais on ignore comment ce domaine échut
à la famille de Plagne venue en Lauraguais avec Simon
de Montfort .
Au cours du XIVème siècle Castelpor résista
aux attaques espagnoles mais pas à celle de la deuxième
invasion: il fut détruit en 1496 lors des luttes entre
Charles VIII Ferdinand le Catholique, roi d' Aragon. En 1399,
Jean de Castelpor dénombre la seigneurie de Cazaret
(communauté localisée sur la rive gauche du
Rébenty) et de Chalabrette (qui ne sont peut-être
qu'un seul et même village).
Dans les villages disparus, situés sur la commune de
Marsa, Christian Raynaud cite également, Coudersi,
Espougete et Boulude
La Famille de Plagne
En 1539, l'écuyer Sicard de Plaigne devint seigneur
de Marsa et Quirbajou baron de Caste1por.
Par acte notarié en date du 14 novembre 1558, les
consuls et habitants de Marsa et ceux de Quirbajou agissant
pour eux-mêmes et pour les habitants de Chalabrette
et de Castelpor renouvellent leur serment de fidélité
a leur seigneur.
Comme leurs privilèges et facultés n'avaient
jamais été arrêtés par écrit
et quils pouvaient se perdre par "vice du temps"
les parties passèrent à Marsa devant Philippe
Colaire notaire à Béziers, un acte reconnaissant
ces privilèges et facultés. Entre autres dispositions
le seigneur reconnaissait à ses vassaux la faculté
d'ouvrir et de travailler les terres fermes et incultes avec
défense de défricher et de brûler les
terrains boisés sans sa licence et à charge
de payer l' agrier (droit seigneuria1 qui consistait a prélever
une partie de la récolte sur un domaine concèdè
à un tenancier)
A la mort de Sicard de Plagne, en mars 1592, serment de fidélité
fut prêté à son fils Barthelemy qui confirma
les privilèges par acte notarié passé
devant Arnaud de Campinas en présence des consuls de
Marsa, de Quirbajou et de Jean Briant, bailli de la baronnie
de Castelpor.
Ce qui 1aisse penser qu'à cette époque, le
château de Castelpor n'était plus en mesure de
défendre le domaine. De plus furent prises de nombreuses
et précises dispositions concernant la glandée.
Cette transaction prouve combien 1a population se livrait
à l' élevage des bestiaux et principalement
à la vente du porc salé et des jambons.
La Famille de Pibrac
Cependant, la famille de Plagne s'éteignit à
son tour. Anne de Plagne, petite fille de Barthélemy,
avait épousé Guy du Faur de Custos, chevalier
Comte de Pibrac la famille tou1ousaine illustre dans la magistrature.
(pour en savoir plus sur Guy du Faur)
Sous ces nouveaux seigneurs, des contestations soulevées
au sujet des privilèges concédés furent
vidées par un arrêt du parlement de Toulouse
(18 mai 1673).
Un nouvel accord intervint le 20 avril de l'année suivante.
Le nouveau seigneur devait nourrir 1es habitants requis aux
corvées, à moins qu'i1 ne préférât
exiger d'eux : « un sou par journée d'homme,
trois sous par tète chevaline et quatre pour une paire
de bufs ou de vaches ».
D'autres dispositions concernaient le droit du sang qui ne
pouvait être reclamé que sur la relation de deux
témoins; l'entretien du moulin banal et les autorisations
pour les défrichements.
La famille de Pibrac s'est maintenue dans la possession de
ce domaine jusqu'à la Révolution. Gabrielle
Anne de Pibrac Marsa étant décède sans
avoir disposé de ses biens, ses nombreux héritiers
vendirent Marsa et Quirbajou a Xavier Rodillet qui 1ui même
revendit au sieur Casteilla.
Avec les décrets de décembres 1789, le domaine
fut partagé. Marsa et Quirbajou prirent le statut de
commune avec les limites actuelles et devinrent propriétaires
de tous les vacants boisés ou non boisés qui
devaient leur procurer de précieuses ressources.
Apres de longs procés avec les anciens proprietaires,
les deux communes ont maintenues dans l'usage de prendre du
bois pour bâtir dans les forêts privées
notamment dans celIe de Camelie.
Quelques sites à voir concernant Guy de FAUR: Histoire
illustrés de Pibrac Monographie sur Pibrac Wikipedia
A la fin du XVIII éme siècle, Marsa avait rang
de Chef lieu de Canton englobant les communes d'Axat, Artigues,
Cailla, Laprade, Coudons, Joucou, Quirbajou et Saint martin...
http://marsa.aude.free.fr/histoire_village.htm
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